Ascension du Wildhorn (3250 m)

#1 ASCENSION

Il y a quelques jours, j’ai eu le privilège, en collaboration avec un guide de haute montagne, d’emmener un groupe de 6 personnes au sommet du Wildhorn (3250 m).

Lors de cette ascension, sur deux jours, j’ai pu vivre une belle aventure, humaine et sportive.

Chacun est venu avec son parcours de vie et son expérience.

Chacun est venu avec son lot de « première fois », dormir en cabane, marcher sur un glacier, faire un sommet, etc…

Chacun est venu avec ses limites, ses zones de confort et ses « histoires que l’on se raconte ».

La montagne a permis de laisser tomber quelques barrières et préjugés.

Elle a aussi accueilli quelques « cailloux » bien trop lourds pour des épaules éprouvées par les choses de la vie.

De mon côté, ces deux jours m’ont permis d’acquérir expériences, prises de conscience (niveau des clients, communication, etc) et ainsi accueillir aussi mes « premières fois.

Me retrouver dans un environnement, où je me sens à l’aise, avec des personnes qui ne le sont pas, a été un challenge physique et énergétique.

Il y a eu beaucoup d’émotions, de joies et de doutes.

#2 ATTEINDRE LE SOMMET, ENTRE PLAISIR ET SOUFFRANCE

Quand je fais des courses de trail, que je suis dans le « dur », c’est incroyable les histoires que j’arrive à me raconter. Telles que : je ne vais pas y arriver, qu’est-ce que je fais là, c’est la dernière fois que je fais une course, etc…

C’est vraisemblablement ce qui est arrivée à l’une de mes clientes lors de l’ascension du Wildhorn.

Elle m’avait prévenue : je veux bien « faire » un effort, mais si je n’ai plus de plaisir c’est inutile de continuer et je ne pense pas que je vais arriver au sommet…

Puis elle s’en est prise aux cailloux sur le chemin : comment je vais faire pour descendre, et si les cailloux ne « tiennent » pas sous mes pieds ?

Le petit moulin était enclenché, difficile de l’arrêter…

Mon seul conseil a été de l’inviter à vivre l’instant présent et d’aller un pas après l’autre.

C’est vrai ! Aller au sommet, cela demande un effort. La frontière entre le plaisir et la souffrance est très fine et à chaque instant, on peut basculer du « mauvais » côté. Toutefois, je constate que le plaisir a une autre saveur quand il y a eu (un peu) de la souffrance. L’entrainement et l’expérience permettent de trouver un équilibre entre ces deux polarités.

C’est vrai ! Sortir de sa zone de confort, ce n’est pas toujours facile. C’est pour cela que je préfère parler d’élargir sa zone de confort. Car tout est là en nous, corps, esprit et cœur. Une des astuces pour y accéder est de relativiser, de ne trop se prendre au sérieux et de ne pas avoir peur de rire de soi. Et d’oser renoncer si ça ne va vraiment pas !

« Vas-y… »
« J’ai confiance en toi… »
« Profite de l’instant présent, une difficulté après l’autre… »

Résultat : elle est là avec nous au sommet !

#3 LA PUISSANCE D’UNE CORDEE

« On ne se voit pas toujours, il peut y avoir du vent et on ne s’entend plus. Mais il reste toujours ce lien par la corde, le mou qui vient plus ou moins facilement » Emmanuel Faber, ex-PDG de Danone.

J’avoue que j’aime bien citer Emmanuel Faber. Dans son livre « Ouvrir une voie », les analogies entre l’alpinisme et l’entrepreneuriat sont pertinentes et réalistes.

Ce qui rassemble ces deux mondes ? L’humain biensur !

Le lien, les hommes et les femmes, la cordée en est un parfait exemple.

Au début, nous sommes des individus… Chacun pour soi, chacun son rythme…
Mais si on ne se préoccupe pas un peu de l’autre, on n’avance pas. On se fait « tirer » ou « retenir », ça ne marche pas.

Comme en aviron, si on ne rame pas tous en même temps, le bateau n’avance pas !

L’autre jour sur le glacier, chacun a fait un « pas » vers l’autre. Nous nous sommes adaptés au plus lent et le guide nous a judicieusement placés afin que nous puissions nous sentir le mieux possible à notre place.

Nous sommes devenus UNE cordée.

Et c’est ensemble que nous y sommes arrivés !

#4 UNE CHOUETTE COLLABORATION

Je ne pouvais pas clôturer ce récit sans parler de la collaboration avec le guide Gérald Mathys.

Je vous en parlais lors d’un article de blog : guide de montagne versus accompagnateur en montagne (lien). Je clôturais celui-ci par la passion commune à nos deux métiers : la montagne !

Et c’est bien elle qui nous a réuni lors de ces deux jours.

Le prétexte d’une évaluation obligatoire dans le cadre de ma formation, m’a permis de proposer à Gérald de collaborer lors d’une randonnée où chacun pourrait évoluer dans son domaine de compétence.

Responsable d’emmener les clients à la cabane, il a naturellement pris le relais le lendemain pour nous guider jusqu’au sommet.

Ca, c’est le côté sérieux dans cette affaire !

L’autre côté ? Cette expérience a été plus qu’enrichissante. En deux jours, j’ai autant appris (si ce n’est plus) qu’en une semaine de théorie !

Les choses se sont déroulées avec une agréable fluidité et nous avons bien ri de nos « faiblesses » passagères (une glissade sur un chemin plat et un oubli de mettre la 2ème à la voiture…) 

Conclusions ? On va remettre ça, c’est sûr ! 

Merci Gérald !!!!! 

ET SURTOUT MERCI A TOUS LES PARTICIPANTS POUR LEUR CONFIANCE ET LES BONS MOMENTS PARTAGES !

Wildhorn

Photos : Gérald Mathys/Sylvie Rey

Vous aimez cet article ? Partagez le !

Facebook
Twitter
Linkedin
WhatsApp

Laisser un commentaire

La tortue en vadrouille !

Pour toi, j’ai réuni le top five de mes randos d’hiver !
En raquettes ou en peau de phoque, à toi de choisir !
On s’y retrouve ?